Cèdre du Liban

D’une très grande longévité, il peut atteindre l’âge de 600 ans pour un arbre cultivé et jusqu’à 2500 ans pour un arbre sauvage.

Arbre à grand développement pouvant atteindre 40m de haut et jusqu’à 15m d’envergure. Le port est d’abord pyramidal (croit essentiellement en hauteur jusqu’à ses 30 à 50ans) puis s’étale avec des branches basses imposantes et presque horizontales. On parle alors de « forme tabulaire ». Vitesse de croissance : 2m à 10ans, 8m à 20ans.

Côte orientale de la Méditerranée : Liban, Syrie et sud de la Turquie (monts Taurus) où l’on trouve aujourd’hui le plus grand peuplement avec des sujets ayant largement dépassé le millénaire.

Largement planté en France dès le 19ème siècle, on le trouve régulièrement dans les parcs et jardins français.

Nécéssite un grand ensoleillement. Originaire des montagnes, cet arbre prospère généralement entre 1400 et 2000m d’altitude, mais se cultive désormais en plaine. Résiste à des températures de -20°C en sol sec mais sous nos climats européens, les fortes gelées peuvent faire mourir un grand nombre de jeunes arbres.

Sol frais et bien drainé.

Conifère au feuillage persistant vert profond. Aiguilles de 3 à 4cm de long généralement solitaires ou agglomérées en petits paquets reliés à de courts rameaux. Teinte variable selon la provenance du pied.

Floraison en septembre /octobre. Chatons mâles de couleur jaune, dressés. Chatons femelles presque invisibles, dissimulés sous les rameaux.

Cônes ovoïdes de 8 à 10cm de long, verdâtre la 1ère année puis gris-violet dès la seconde, ils se disloquent à compter de la 3ème, libérant ainsi les graines. Les graines nécessitent de geler au sol afin de pouvoir germer ensuite. Cette caractéristique le rend très sensible aux changements environnementaux.

Ecorce très creusée prenant des teintes grises. Bois odorant. Tronc ramifié pouvant atteindre 4,5m de diamètre. Port large avec des branches basses presque horizontales à l’âge adulte.

Le genre « cèdre » ne compte que 4 espèces différentes réparties entre l’Afrique du Nord et l’Asie : Cèdre du Liban, Cèdre de l’Atlas, Cèdre de l’Himalaya et Cèdre de Chypre qu’il est parfois difficile de distinguer particulièrement pendant leurs jeunes années.

Par ailleurs, il existe plusieurs variétés/cultivars pour chacune des 4 espèces qui rendent parfois l’identification difficile selon l’aire de répartition dans laquelle il se trouve.

Symbole national du Liban, sa silhouette apparait sur le drapeau du pays. L’Islam, le Judaïsme et le Christianisme le considère comme sacré.

Il aurait été introduit en France par Bernard de Jussieu au début du 18ème siècle. La légende veut même que le fameux conservateur du jardin royal, de retour d’un voyage en Angleterre, ait cassé les pots contenant les pousses, les jeunes cèdres auraient alors fini le voyage dans son chapeau…

Un imposant spécimen est d’ailleurs toujours visible au pied du grand labyrinthe du Jardin des plantes à Paris, mais certains écrits indiquent que l’arbre aurait été planté en France dès le milieu du 16ème siècle sans que l’on puisse en retrouver trace vivante.

Le cèdre du Liban reste la variété la plus emblématique des 4 cèdres recensés à ce jour.