Platane commun

De 75 ans à plus de 1000 ans selon le lieu d’implantation et la qualité du sol !

Nécessite beaucoup d’espace pour se développer. De croissance rapide, il peut atteindre jusqu’à 55 m de haut dans certaines zones. (4m à 10ans, 18m à 20ans, 35m en moyenne en fin de croissance). A Paris, 2 platanes atteignent les 45m de haut : 1 au bois de Boulogne, l’autre à proximité du Musée du Quai Branly.

Le platane commun est un hybride de P. Orientalis (originaire de Turquie et des Balkans) et P. Occidentalis (originaire de l’est de l’Amérique du Nord). Il est aujourd’hui planté dans les cités du monde entier, du Mexique à la Chine.

Exigeant en lumière, il demande beaucoup d’espace et se plait en sujet isolé. N’apprécie pas les climats trop froids (nord est de la France) bien qu’il puisse résister à des températures allant jusqu’à -20°C à l’âge adulte.

Peu exigeant quant au sol même si ils préfèrent les terrains profonds riches et frais. Tolère bien l’humidité du sol. Se multiplie largement au bord des rivières notamment dans un mélange de boue humide et de graviers.

Supporte facilement l’aridité et la sécheresse.

Grandes feuilles caduques alternes, simples, aussi larges que longues (de 18 à 25cm), palmées divisées en 3 à 7 lobes couvertes de poils marrons sur les jeunes pousses. Initialement vertes claires, elles prennent une couleur jaune orangé à l’automne. Procure une ombre épaisse et fraîche.

Floraison en mai sous forme de grappes blanches très parfumées. Les bourgeons hivernaux se forment à la base des pédoncules foliaires où ils restent dissimulés plusieurs mois.

Fruits en forme de boules de 2,5cm de diamètre environ. Ils pendent en petits bouuets de 1 à 4 regroupés au bout de pédoncules fins. Ils persistent longtemps sur l’arbre après la chute des feuilles. Akènes entourés d’un duvet qui facilite la dissémination par le vent. Bonne fructification, mais seulement 1/4 des graines sont fécondes.

Tronc généralement long et droit de diamètre parfois impressionnant avec l’âge. L’écorce de couleur vert olive et grise se fissure en écailles et s’exfolie chaque année généralement en été, laissant apparaitre des parties plus claires, jaunâtres, un peu à la manière d’une peau de serpent. L’arbre se déleste ainsi de la polution urbaine et de la suie pour mieux respirer par le tronc. Le bois, dur et lourd, de couleur brun rosé, peut être utilisé en menuiserie ou comme bois de chauffage.

Souvent plantés au bord des routes, ce sont de beaux arbres d’alignement. Dans le Midi, il est souvent utilisé pour ombrager les places et avenues des villes et villages. Plus surprenant : 60% des arbres de Londres sont des platanes ! Supporte très bien la polution atmosphérique, l’absence de soins et même les mutilations. L’espèce est l’un des plus grand arbre d’ornement citadin, mais nécessite un élagage annuel important, ce qui revient très cher pour les petites municipalités. Faible taux de fertilité des graines (-de 25%).

Du grec « platanos » lui-même dérivé de l’adjectif « platus » signifiant « large » en référence à la largeur du houppier de l’arbre. Dans la mythologie grecque, le platane est le symbole de la régénération (en référence à son écorce). La légende veut que le bois de platane aurait servi à construire le Cheval de Troie.