Châtaignier

Plusieurs centaines d’années. Plusieurs arbres présents dans le sud-ouest de la France dépassent les 500 ans. Les châtaigners de Kerseoc’h dans le Finistère et de l’Eraudière à Nantes auraient dépassé le milénaire d’existence.

Grand arbre de 15 à 20m de hauteur en moyenne. Il peut atteindre par endroit jusqu’à 30m de haut pour un diamêtre de 4m à la base notamment quand il est isolé et âgé de plusieurs siècles. 5m à 10ans, 20 à 20ans.

Caucase et bassin méditerranéen.

Climat méridional. L’espèce s’étend du Portugal au Caucase et à l’Afrique du nord. Elle ne supporte pas les hivers trop froids et a besoin de beaucoup de lumière pour s’épanouir. Résiste néanmoins à des températures allant au-delà des -25°C sous réserve que le sol soit bien drainé. On peut le trouver jusqu’à 1400m d’altitude.

Essence de moyenne montagne mais ne pousse pas au-delà des 1000m d’altitude.Terrain siliceux acide. Calcifuge, il préfère les sols profonds et bien drainés à cause de ses imposantes racines pivotantes.

Conséquent.

Bourgeons alternes. Feuilles caduques parfois marcescentes, ovales oblongues à bords en dents de scie de 15 à 25 cm de long pour 6 à 8cm de large. N’entre en végétation que très tardivement dans la saison autour de mai ou juin selon les régions. Les feuilles prennent une belle couleur du jaune clair au roux à l’automne. 20 paires de nervures droites et parallèle.

Floraison en juillet sous forme de grappes très allongées au bout des branches. Fleurs mâles en longs chatons cylindriques étroits, jaune pâle, répandant une odeur de miel. Fleurs femelles réunies dans une cupule hérissées de pointes à la base des chatons mâles supérieurs. Exceptionnellement certains arbres sont dïoques = entièrement mâles ou entièrement femelles.

Fruits réunis par 2 ou 3 dans une bogue (cupule) épineuse qui s’ouvre à maturité en laissant tomber les fruits. Ceux-ci se récoltent à l’automne. L’arbre fructifie dès l’âge de 25 ans.

Écorce lisse de couleur gris argenté chez les sujets jeunes, elle devient marron foncée et très crevassée, longitudinalement avec l’âge. Cime s’évasant largement quand le sujet est isolé. Couvert très épais (ombre importante) de par la grande taille de ses feuilles. Le bois rappelle celui du chêne, il est riche en tanin et a le caractère de bien résister aux intempéries et aux parasites une fois coupé. Aubier très mince. Le tronc peut devenir creux avec l’âge.

Présent partout dans l’hémisphère nord, ses fruits ont longtemps été utiliés en nourriture de base. En effet, la châtaigne jouait un rôle important pour l’alimentation des populations résidentes en campagne, non seulement en période de disette, mais aussi dans les régions où les récoltes de céréales étaient incertaines ou insuffisantes. De très ancienne culture, le châtaigner forme dans certaines régions française de très grands peuplements comme au sud des Cévènnes, dans le Limousin, en Bretagne ou en île de France.

Le mot châtaignier est dérivé du nom latin de la châtaigne « castanea » qui viendrait de « Kastania » ville grecque d’Asie mineure (actuellement la Turquie) d’où les Romains pensaient que le châtaignier commun été originaire. Le plus gros châtaignier connu mesurait 68m de circonférence (c’était le tronc le plus large du monde). Il vivait jusqu’au siècle dernier en Sicile, sur les pentes orientales de l’Etna. Il aurait atteint l’âge de 2500 à 3000 ans. Le châtaigner, surnommé « le pain du pauvre » a longtemps joué un rôle prépondérant dans l’alimentation humaine. C’est aussi un met de choix pour les sangliers et autres mammifères de la forêt.