Hêtre pourpre

De 100 ans à 300 ans selon les cas.

Grand arbre pouvant atteindre 30m à 40m de haut, les spécimens âgés et isolés pouvant atteindre une largeur au moins équivalente à leur hauteur. Il reste nu sur ses 15 à 20 premiers mètres, ce qui donne à la hêtraie cultivée son aspect colonnaire si caractéristique. Tailles moyennes constatées : 4m à 10ans, 10m à 20ans.

Forêts européennes.

D’océanique à tempéré humide. Apprécie les atmosphères humides bien réparties tout au long de l’année. Résiste à des températures de -20°C et peut pousser jusqu’à des altitudes de 2000m.

A besoin d’un sol meuble et frais, de bonne fertilité et bien drainé. Calcicole, il apprécie les terrains légèrement acides.

Ne supporte pas les excès d’eau stagnante.

Feuilles caduques, alternes coriaces bordées de poils fins, caduques, ovales, vert foncé de 5 à 10 cm de longueur virant du jaune lumineux au brun rouge à l’automne. Houppier bien dense empéchant les autres espèces de se développer à son pied. Feuillage fréquemment marcescent, surtout chez les jeunes arbres.

Espèce monoïque. Fleurs apparaissant en mai juste après la feuillaison, mais seulement après 20 à 30 ans de végétation. La fructifiction est particulièrement abondante après un été chaud ensoleillé et sec, mais jamais 2 années de suite.

Appelés « faines », ils apparaissent à l’automne insérés dans une cupule hérissée. Ils ressemblent à de minuscules chataignes triangulaires. Comestibles et plutôt agréable en goût, il est conseillé de ne pas trop en manger car ils contiennent une forte teneur en acide oxalique. Autrefois, les faines servaient à gaver les volailles ou les porcs dont la viande prenait ainsi une saveur particulière.

Écorce lisse de couleur gris-cendré. Tronc parfaitement cylindrique et remarquablement droit. Bois blanc à la coupe devenant rosé, sans aubier. Utilisé dans la fabrication de nombreux objets et ustensiles qui vont des chaises aux avirons, au parquet ou même aux escaliers. Excellent combustible.

Il existe de nombreux cultivars (de taille et de forme) dont un à feuilles pourpres qui serait l’ancêtre de tous les hêtres que l’on connait aujourd’hui. 2 exemplaires de cette variété peuvent se voir facilement : un au Bois de Boulogne à proximité du Pré-Catelan, le 2nd au Bois de Vincennes au carrefour de la Route ronde et de la route de la Cascade. Feuilles d’abord rouge-rosé soyeux devenant brun-pourpre foncé à l’automne.

C’est une des principales essences connue et cultivée en France après le chêne. Il couvre environ 10% des forêts françaises. C’est une essence bio-indicatrice : elles renseigne sur certaines caractéristiques écologiques de son environnement et sur l’incidence de certaines pratiques. On faisait autrefois une huile alimentaire de ses fruits, huile qui avait la caractéristique de ne pas rancir. « Fagus » ancien nom du Hêtre, vient du grec « phagein » signifiant « manger ». Phégos désignait en grec le chêne vert à glands comestibles. Le hêtre n’existant pas en Grèce, son nom fût transféré au hêtre par les Romains.