Noyer commun

100 ans en moyenne mais peut parfois atteindre beaucoup plus avec une fructifiction importante jusqu’à 150 ou 200 ans.

Arbre à fort développement, il peut facilement atteindre 30m de haut pour un diamètre à la base de 2m. Tailles généralement constatées : 3m à 10ans, 10m à 20ans.

15 espèces de noyers se répartissent entre le sud-est de l’Europe et jusqu’en Asie orientale, mais l’arbre est aussi présent en Amérique du Nord et du Sud. Notre noyer commun est originaire des moyennes montagnes de l’Asie (Caucase, Turkestan) et a été introduit en Europe dès l’Antiquité.

Cultivé en France dans presque toutes les régions, il est cependant exigeant en chaleur, notamment en période de végétation et requiert de la pleine lumière. Espèce dite « thermophile » qui apprécie un air sec continental. Il peut pousser jusqu’à 1000m d’altitude et résister à -30°C mais craint les vents forts.

Se plait en sol profond, bien alimenté en eau, mais bien drainé. Apprécie les sols légèrement acides et le calcaire.

Ne supporte pas les excès d’eau stagnante.

Bourgeons alternes et arrondis. Feuilles pennées caduques, de grande taille apparaissant tard dans la saison. Composées de 5 à 9 folioles ovales de 6 à 12cm de long de couleur vert foncé, dégageant une forte odeur aromatique caractéristique. Astringentes, elles renferment du tanin, une huile volatile et une substance amère, le juglon. Autrefois utilisées en médecine.

Fleurs unisexuées, monoïques apparaissant en avril-mai. Châtons mâles sur les pousses de l’année précédente. Fleurs femelles sur les pousses de l’année. Autopollination possible, mais la fructification sera meilleure si plusieurs variétés poussent à proximité et assurent un brassage des gamètes mâles et femelles d’un individu à l’autre.

Drupes formées d’une enveloppe verte et charnue -le brou- et d’une noix à 2 valves ligneuses renfermant une amande à 4 lobes (les cerneaux). Les fruits apparaiseant entre 5 et 10 ans après la plantation. Noix délicatement sucrée et douce contenant 40 à 50% d’huile grasse. Maturité du fruit autour du mois d’octobre.

Tronc droit et cylindrique. Cime ample et arrondie avec l’âge, particulièrement chez les sujets isolés. Écorce d’abord lisse de couleur gris argenté puis profondément crevassée et sillonnée. Bois à aubier blanc jaunâtre et cœur gris-brun souvent veiné de noir. Assez lourd et très résistant, il est recherché pour la menuiserie et l’ébénisterie. Le tranchage de la souche et des racines donne le fameux plaquage dit « ronce de noyer ».

La noix est d’une richesse nutritive incomparable. Elle se consomme telle quelle ou en huile.Le brou (= la chair qui protège la noix) est utilisé en teinture lorsqu’il est encore vert notamment pour colorer naturellement les meubles ou les textiles.En médecine naturelle, on prescrit des traitement à base de feuilles de noyer pour soulager les démangeaisons.Le noyer est un voisin capricieux : il produit de la « juglone », un composé qui empêche la croissance des autres plantes autour de lui.

« Juglans » est la contraction de Jovis glans signifiant le « gland de Jupiter », le noyer étant comme les chênes et les hêtres des essences consacrées à ce dieu. « Noyer » vient du latin Nux qui signifie « la noix » et qui désignait alors tous les fruits à coque dure.